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Booking à l'étranger : Quels véritables enjeux pour les artistes Camerounais? Affaire de gombo où de carrière?

2 Décembre 2016 , Rédigé par Atome Publié dans #Chroniques

Booking à l'étranger : Quels véritables enjeux pour les artistes Camerounais? Affaire de gombo où de carrière?

C’est devenu courant chez les artistes de la nouvelle génération musicale camerounaise. « Se faire booker et se produire à l’étranger ». Vivre de la musique par le biais des spectacles locaux n’est pas chose envisageable  pour les labels.  Lorsqu’on regarde le rapport entre les investissements et les propositions de rémunération des artistes par les promoteurs locaux, l’on constate un fossé réel. D’autant plus que les scènes et spectacles locaux ne sont pas  permanents, l’on ne peut pas miser sur un booking local pour se faire des entrées.

Qui sont les clients réguliers  des artistes Cameroun sur le plan du spectacle ?

  • Les boites de nuit et les snacks
  • Les prometteurs d’évènements format culturel (Concerts, festivals…)
  • Les promoteurs d’évènement formats entreprise (foires, forum, promotion de marques et produits...)
  • Les mini-shows greffés à des évents (Etudiants- Associations – Institutions gouvernementales- Ong …)

Bien sûr,  la plupart du temps lors de ces shows, l’aménagement  et le dispositif ne sont pas adéquats. L’artiste en général ne fait que des playbacks pour remplir la formalité de son cachet.  

Pourquoi les artistes Camerounais vont de plus en plus vers les pays étrangers pour des spectacles?

  • La diaspora, un public, une opportunité.

La diaspora Camerounaise manifeste ces dernières années un intérêt très poussé pour la musique locale (Depuis la percée de Lady Ponce). Le public de l’artiste local n’est plus seulement le public territorial. D’ailleurs, grâce à internet, une bonne partie des vues, écoutes  et suivis des artistes vient de l’extérieur. La diaspora constitue donc une forte clientèle qui manifeste le besoin d’avoir des artistes pour des showcase.

  • La réputation internationale des artistes

Internet, Tace Africa,  ou tout autre moyen média de promotion refont la délimitation de la réputation de l’artiste aujourd’hui. L’avantage avec un booking à l’étranger repose sur certains points : 

  • Un cachet potentiellement plus élevé
  • Un meilleur traitement et une meilleure considération de l'artiste
  • L’offre d’une large visibilité et la conquête d’un nouveau fan base
  • Le retentissement d’un écho favorable auprès des locaux

 

Booking à l'étranger : Quels véritables enjeux pour les artistes Camerounais? Affaire de gombo où de carrière?
Booking à l'étranger : Quels véritables enjeux pour les artistes Camerounais? Affaire de gombo où de carrière?
Booking à l'étranger : Quels véritables enjeux pour les artistes Camerounais? Affaire de gombo où de carrière?

Où se passent souvent les shows des artistes 237 à l’étranger ?

Il faut bien faire la part des choses, des carrières comme celles de Kareyce Fotso, Charlotte Dipanda, Blick Bassy se sont bâties sur la fédération de publics aux divers horizons. Cela est appuyé par le fait qu’ils aient participé à de nombreux festivals dans le monde. Ils ne jouent pas sur le même terrain que les artistes urbains 237 ou alors ceux du registre Bikutsi. L’on remarque en général que pour cette deuxième tranche les clients et espaces de productions sont les mêmes entités que localement (boites, snacks, associations, « Rarement des festivals dignes du nom», et même parfois des anniversaires et mariages bien payés)

Un constat : Des tournées en Europe, mais jamais au Cameroun

L’on a connu l’année passée la grosse tournée médiatique de Franko en Europe (Suivie de spectacles dans des petits coins) et tout récemment le concert de Charlotte Dipanda à l’Olympia (elle  n’a jamais fait un digne du nom au Cameroun). Cette dernière suit le groupe X-maleya qui s'y était produit en 2014  .  Stanley Enow s'est surenchérie à tel point qu'en 2015, il n'a presque  de spectacles au Cameroun. En 2016 Franko n'a presque pas fait de scènes au Cameroun. Ces derniers temps, les artistes 237 s’exportent de plus en plus, à tel point qu’il est difficile de les booker pour un  spectacle sur le sol Camerounais. Dynastie le tigre, Maalhox, Locko, Franko pour ne citer que ceux là ne passeront pas la période estivale de décembre au pays.

Le problème

Bâtir une carrière et construire un modèle économique sur des petits spectacles en Europe n’est pas une solution finale. Elle est juste alternative.   Questions : Les labels ont t’ils déjà réussi à asseoir leur respect et leur notoriété localement ? Pourquoi les artistes  surfacturent t’ils autant leurs prix sur le sol Camerounais ? Vont t’ils toujours s’exporter pour pouvoir se faire un peu de sous ? Les spectacles à mbeng sont t’ils de meilleures qualité que ceux d’ici ? Qu’est ce que cela leur apportera alors réellement au long terme si l’on parle carrière ?  

Booking à l'étranger : Quels véritables enjeux pour les artistes Camerounais? Affaire de gombo où de carrière?
Booking à l'étranger : Quels véritables enjeux pour les artistes Camerounais? Affaire de gombo où de carrière?

Brèche de solution

Oui ! quand des artistes prestent sur une scène extérieure, ils gagnent en visibilité, parfois même en notoriété et en relations, mais qu’est qu’ils en font ? On retiendra juste que tel ou tel était de passage. Est t’il après devenu un artiste international digne du nom?  Non loin de là. Les mêmes choses recommenceront.

Ma chute reste sur une problématique : celle de l’épanouissement et de l’organisation du secteur musical Camerounais. La mise en place de forums, de networking, de mutualisation, d’organisations pour la régulation, les lobbyings réels portés par une voix commune et non des rangs dispersés comme c’est le cas. Notons aussi que le  spectacle est loin d’être le seul ou le meilleur moyen de monétiser sur l’activité musicale. La formation approfondie et la professionnalisation réelle de cette activité sont nécessaires. 

«  Les artistes Camerounais n’ont pas la culture des festivals. Ils sont habitués pour la plupart à des showcases en playback qui ne les valorisent pas vraiment. Combien sont bookés par an sur des festivals internationaux dignes du nom ? Que font t’ils donc ? Arrangez votre chambre avant d’aller  dormir chez les autres. Sinon où dormirez-vous à votre retour ? »     

Booking à l'étranger : Quels véritables enjeux pour les artistes Camerounais? Affaire de gombo où de carrière?

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M
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Bonjour mon cher, <br /> A la parcontre ton article me hérisse le poil, je dis bien "hérisser". Première chose: "Quand Charlotte Dipanda a t-elle fait un concert digne de ce non au Cameroun"?????? Allo, non mais allo. Tu veux faire de la mauvaise foi ou tu fais exprès. Elle a déja fait au min TROIS concerts d'exception. Le tout premier j'y ai assisté et mis à part le démarrage en retard (commun à quasi tous les promoteurs culturels de ce pays va savoir prk), le spectacle était top, la sono était là, le public au rendez-vous et le Castel Hall était PLEIN, ARCHIPLEIN. Son 2ème concert était tout autant une réussite, et le dernier organisé par une marque bien connu avec en co-star Ben DECCA était tout autant réussi. Je ne sais pas de quoi tu parlais ou si tu t'es trompé de nom, mais quand on veut faire une analyse, disons des choses VRAIES, parce qu'autrement ça gâche le sérieux de ce que tu peux dire. <br /> En ce qui concerne la carrière à l'international, je dois dire que je ne comprends pas très bien ton point. Un coup, on se plaint qu'on paie des cachets de misère aux artistes locaux, un autre coup, ils devraient développer l'industrie locale. Cite-moi un seul pays au monde où ce sont les artistes et non les LABELS, l'ETAT qui ont érigés les règles. Nos artistes n'ont pas la possibilité de vendre leurs oeuvres au Cameroun, car on ne veut pas payer pour des CDs et pire, on veut rarement payer pour un spectacle de qualité au prix qu'il vaut. Organiser un concert de qualité pour 10 000 personnes, c'est au minimum 100 millions. Fait les maths, calcule le prix attendu du billet et dis-mois si toi-même tu serais prêt à payer une place de ce prix quelque soit l'artiste LOCAL. Pour devenir incontournable et respecté chez soi, on doit pouvoir se faire connaître ailleurs autant sur le petit marché qu'est le Cameroun (un pays de moins de 20 millions d'habitants). Aujourd'hui nos artistes essaient de se développer en étant présent sur des plateformes digitales (ITUNES, DEEZER, AMAZON, etc...) mais quelle est la part de Camerounais vivant au Cameroun qui sont présents sur ces plate-formes, quel choix reste t-il donc à l'artiste si ce n'est aller prester dans les pays où les gens sont effectivement susceptibles de PAYER pour sa musique? Et de ce fait lui apporter une notoriété qui lui permettra localement, d'aspirer à des cachets plus élevés. <br /> Je suis d'accord avec toi sur un point, le secteur n'est pas organisé mais cela ce n'est pas la faute des artistes. Dans un pays, où il n'y a pas de salles de concert dignes de ce nom (aux normes internationales pour la sono, pour assurer la meilleure écoute), il n'y a pas beaucoup de maisons de production avec des moyens de qualité, il n'y a pas la culture du festival (Douala Hip-Hop Festival c'est 500 l'entrée, malgré la communication, qui y va? Y es-tu déjà allé et tu as trouvé le stade SOPPO plein au point où on ne peut même plus marcher? Alors que c'est un évènement de qualité?) de la part du Camerounais Lambda, il n'y a aucune incitation de la part des pouvoirs publics (subventions et autres) pour un investissement réel et professionnel dans le domaine de la musique, il n'y a pas de formation académique réelles sur les métiers autour du secteur artistique pour que les gens puissent comprendre ce que c'est que manager, promouvoir, etc.... Les gens qui sont dans ce métier sont pour la plupart des autodidactes qui se battent avec des moyens plus que rikiki (y a t-il un seul label semblable à MAVINS RECORDS au Cameroun?) envers et contre tout, dans un univers de bisbilles, de jalousie intempestives, d'absence de coopération et de construction. Alors c'est bien beau de vouloir faire des analyses sur les comportements des artistes et les fustiger mais faut arrêter. Leur boulot c'est de faire de la BONNE MUSIQUE (et déjà ça on y est pas toujours), pas de transformer L'INDUSTRIE. Que chacun fasse son travail ou souffrons de voir le ndem se propager.
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